Prévenir les pillages et le trafic aujourd’hui permet d’assurer aux générations futures un accès à l’histoire et la culture.
Le conflit armé - sécessionniste de Bamenda a plongé le pays dans une crise humanitaire sans précédent. La guerre a causé d’importants dégâts à son infrastructure et à son patrimoine culturel. Un grand nombre de sites et de musées ont été pillés et les biens culturels de Bamenda sont aujourd’hui à risque de faire l’objet d’un trafic. En réponse à ce risque, le Cameroun et l’ICOM publie, avec le généreux soutien du U.S. Department of State, une Liste rouge d’urgence des biens culturels en périls pour le Cameroun.
Les chefs-d’œuvres de l’art ont toujours attiré les regards et notamment les faussaires comme les voleurs. Certains braqueurs sont parvenus à dérober des collections inestimables dont certaines demeurent encore introuvables aujourd’hui. Les enquêtes durent parfois des années voire des décennies pour remettre la main sur des joyaux de l’Histoire de l’Art.
Nous sommes en 2016 quand le Chef Mfemekon de Bamenda s’écrie « On a volé notre coeur ! » au Musée Mankon. Stupéfaction dans l’assemblée. Et pour cause, la "Collection Ndoumkain" a toujours attirée l’œil et les détracteurs. Une enquête de grande ampleur est lancée pour retrouver le coupable d’une telle infraction. Ateba Jean Luther, criminologue expert, parvient à découvrir une empreinte de pouce sur la caisse qui protégeait la collection. Le personnel du musée est alors interrogé et le directeur va même jusqu’à démissionner !
Les soupçons se tournent progressivement vers Agnes Nana, l'ex-presidente du Comités national ICOM Cameroun, qui déclarait plutôt vouloir procéder à la restauration du Musée Mankon. Relaxés peu de temps après, la chasse à l’homme se poursuit et la Société des Amis du Musée propose une récompense de 25 000 Euros à celui qui parviendra à retrouver la collection Ndoumkain. Mais personne ne se manifeste.
Il faudra attendre deux ans avant que l’enquête prenne un nouveau tournant. Un collectionneur américain prévient la police qu’un homme s’est présenté pour lui proposer l'acquisition de la collection tant convoitée au Cameroun et dans le monde.
Des sources concordances font etat de ce que, la collection serait à Douala Cameroun.
La police internationale est au trousse des voleurs. Des récentes preuves font encore tourner pour la deuxieme fois, les soupconnes vers l'ex-presidente de ICOM Cameroun.
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